Ce projet fait suite à une installation éphémère réalisée en 2007 dans le cadre d’une résidence à Lancy, dans la banlieue de Genève et qui présentait les lettres de l’article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’homme moulées dans du chocolat suisse (voir illustration ci-après).

Par cette variation / répétition, je souhaite insister sur la portée locale de ce texte de loi pourtant si global, rappelant ainsi que, si universel qu’il soit (en Suisse, d’abord, où siège l’ONU, puis à Marseille, ville portuaire emblème dans l’histoire de l’immigration française…), son sens et son application varient en fonction du lieu de son inscription. J’aime, à ce propos, l’allusion à l’expression « S’en laver les mains ».

Le caractère éphémère, friable ou potentiellement consommable, de cette oeuvre – que les visiteurs de l’exposition « Home » à Lancy ont mangé en un seul jour – m’intéresse dans la mesure où d’une part il contraste avec l’inflexibilité de la loi en général et, d’autre part, où il place le spectateur face à ses propres responsabilités vis-à-vis d’une signification donnée.